Magalie Darsouze, mémoires vives. 

À la mine de plomb.

Si vous ne l’avez pas vue passer, Magalie Darsouze expose depuis quelques mois sur notre artplace. Originaire de Bordeaux, l’artiste explore la mémoire en couchant sur le papier des dessins à la mine de plomb aux troublants détails. Inspirés de photographies, ces travaux poignants invitent à nous plonger dans le souvenir, parfois altéré. Par une mémoire sélective, par le chemin de nos vies, par l’oubli ou encore l’amnésie… 

L’artiste use donc du crayon autant que de la gomme, puisque les détails “invisibles” de ses œuvres ont, au préalable, été tracés. 

Quelle preuve d’humilité, que de défaire ce qui a été fait avec le même soin que ce qui apparaît. Quel courage, que d’effacer délibérément les traits d’un dessin accompli, pour laisser l’imaginaire s’en emparer. C’est là toute la valeur de l’artiste et ce qui fait sa singularité : gommer pour que nous allions chercher au creux de notre mémoire, qui pourrait bien être cette femme, cet enfant, cet homme. Et ainsi s’approprier l’œuvre, la vivre pleinement, accompagnés de nos propres histoires. 

Depuis 15 ans, Magalie Darsouze travaille sur ces sujets au mille visages, le Réservoir est fier de représenter son travail aussi suggestif que touchant.  Pour la suite, il vous suffira de recoller les morceaux.