alain ceccaroli
Le dit de la nuit • Exposition du 13 au 28 mai
Auteur photographe français, Alain Ceccaroli est né en 1945 à Rabat au Maroc. Il a toujours vécu et travaillé près de la Méditerranée. Autodidacte, sa rencontre en 1982 avec Jean-Pierre et Claudine Sudre est décisive, il va se consacrer à ses deux passions, l’architecture et le paysage.
Parmi la quinzaine de publications consacrées à son œuvre, il faut citer plus particulièrement « Entre deux Mondes » (2002 chez Actes Sud), bilan sensible de 20 ans d’approche de la réalité des territoires méditerranéens, « Les formes de l’Ordinaire » (2012 au Bec en l’Air), montrant 25 années de son travail nocturne et « Genévriers Thurifères » (2014 Créaphis) premier volet du « Dit de la nuit »…
Il a exposé dans de nombreux musées et galeries tant en France qu’à l’étranger. Il a bénéficié de nombreuses bourses d’aide à la création des Ministères de la Culture et des Affaires Étrangères. Son œuvre est présente dans de nombreuses collections publiques et privées.
• Rencontre artistique le samedi 13 mai à 14h en présence de l’artiste.
45-46 quai de Bosc
Exposition le dit de la nuit
« Attendre la nuit noire que les étoiles brillent de tous leurs feux. Après l’avoir rencontré le jour, lui rendre visite la nuit. L’éclairer violemment à la lumière artificielle, bref, venir le déranger alors que le silence est si assourdissant que même un animal n’ose le troubler. C’est bien ce sentiment de réveiller un être cher qui me touche lorsque je cherche mon cadrage. J’essaie de le caresser avec les projecteurs plutôt que l’éblouir. Cet éclairage du sujet sur fond de nuit noire le met en situation de prise de vue en studio. Je décide
du décor et de l’éclairage par la maîtrise de la lumière. Le sujet est seul face à l’objectif, le verger émettant peu de lumière visible, tandis que les temps de pose étirés le montrent sous la voûte étoilée d’une planète en perpétuel mouvement. Il semble presque en suspension, tout à la fois solidement ancré dans le sol et happé par le cosmos. Inquiétant, voire monstrueux, ces ancêtres apparaissent comme des fantômes, des êtres mystérieux qui renvoient au monde des légendes, de celles que les anciens évoquaient devant l’âtre lors des veillées. »
